Cette nuit j’avais un programme un peu spécial a savoir grimper en haut du mont Merapi et y attendre le lever du soleil, sauf que depuis 14h aujourd’hui il pleut, il pleut et il pleut encore, si bien que je suis a deux doigts d’annuler, rouler 1h30 en moto sous la pluie et grimper une montagne dans ces conditions ça ne me tente pas trop. Finalement a 21h il s’arrête de pleuvoir et je me décide a prendre le pari de tenter tout de même l’aventure.
Le trajet en moto n’est pas forcement des plus simple, il faut passer par des petites routes parfois assez défoncées, tout est mouillé et la nuit n’arrange pas les choses mais après avoir grimpé, grimpé et encore grimpé j’arrive au point de départ de la rando.
Je trouve rapidement le chemin de départ et comme il n’y as personne ici je ne paye pas l’entrée du parc, normalement 100 000 IDR. Le chemin est plutôt bon mais assez raide et se sépare parfois mais pour rejoindre le même itinéraire un peu plus haut, jusque la j’ai de la chance, tout est humide, glissant, parfois boueux mais il ne pleut pas !
Au cours de ma montée je croise pas mal de groupes de jeunes indonésiens venus ici camper… il faut du courage pour faire du camping sous la pluie. Je remonte et passe les différents camps et points d’arrêt si bien qu’après 2h45 de montée je suis arrivé au « summit » viewpoint ou pas mal de monde campe.
L’ombre du volcan se dessine au milieu des nuages au dessus de moi, je suis venu pour faire le sommet, après un pause bienvenue pour sécher de la transpiration me voilà reparti, sauf que le chemin devient tout d’un coup nettement moins évident. Le haut du volcan est invisible dans les nuages et le chemin indiqué sur mon gps ne semble pas vraiment exister, je remonte donc dans les coulées de cendres volcanique en essayant de trouver itinéraire le plus simple et me retrouve rapidement dans le brouillard ce qui complique encore plus l’orientation, la visibilité est très réduite et je me retrouve plusieurs fois a contourner des masses rocheuses.
Après 1h20 de montée je me retrouve sur quelque-chose qui ressemble a une étroite arrête avec ce qui semble être un immense vide d’un coté, serais-je au sommet ? Dans le brouillard et la nuit je distingue a peine les formes, c’est parfois tellement dense que je vois a peine mes pieds ! Mais je finis par trouver une pancarte Mt Merapi, 2968m, je suis donc bien en haut ! Il me reste environ 1h avant un lever de soleil que je continue d’espérer…
Je suis rejoint a la levée du jour par Isaac un jeune indonésien, ces amis n’ont pas voulu monter au sommet mais lui a comme moi eut le courage. Le beau lever de soleil au dessus des nuages par contre ce n’est pas pour aujourd’hui, je me contenterais de ce que l’on peut voir entre deux bancs de nuages, le fond du cratère 500m plus bas ou se situe la partie active du volcan, ça fume d’un peu partout la dedans et ça ne donne pas envie d’y aller !
La vue sur le cône du cratère éventré est impressionnante, en marchant un peu sur l’arrête je me rends compte que même ici il y as un peu partout des fumerolles qui crachent de la vapeur soufrée.
Il est rapidement temps de redescendre sur la pente raide ou je suis monté, le constat est simple il y as des cendres volcaniques partout, ce mélange essentiellement de sable et petits graviers est trop instable pour qu’un chemin soit tracé.
De retour au viewpoint je croise un groupe de touristes, eux ce sont arrêté la, leur guide leur ayant dit que c’était le sommet et qu’il était impossible d’aller plus loin et sont évidement un peu déçu de n’avoir vu ni lever de soleil ni sommet.
Au final le Merapi, même si je n’ai pas vu le lever du soleil ça restera un beau challenge, surtout la dernière partie, une nuit blanche a marcher et ma première fois au sommet d’un volcan actif.
Pour ceux que l’aventure tenterait, il est impératif de prévoir des chaussures adaptées, de l’eau en quantité et des vêtements chauds, même a ces latitudes, a 3000m il peut faire étonnamment frais.