J’aurais bien fait comme certain la boucle par Santa Cruz et Trinidad, cela aurait rajouté au moins 10 jours a mon voyage et j’ai aussi envie de voir un bout d’Equateur et de Colombie sachant que mon temps est désormais compté. Je me résigne donc, je ferais un aller-retour a Rurrenabaque depuis La Paz.
De Sucre jusque La Paz il y a 10h de bus de nuit, full cama (siège couchette rabattable a 180°) pour 80Bs, même si la route tourne pas mal au début ça reste super confortable et je dors comme un bébé.
Une fois a La Paz, de la gare routière je prends un taxi qui me conduit a villa Fatima et me dépose depuis une agence de transport, ça coûte 70Bs, il y en a pour 18h de route jusque Rurrenabaque et quand je vois l’état du bus je suis plus qu’inquiet mais pas vraiment le choix.
Je profite de mes quelques heures a La Paz pour manger un peu et acheter quelques provisions, il paraît que tout peut arriver sur cette route et qu’il vaut mieux prévoir le pire…. euh au fait c’est quoi le pire ?
A partir de La Paz on prend la nouvelle route de la mort qui passe par la Cumbre avant de descendre pendant plus de 80km dans les Yungas, je commence a la connaître, sauf que dans un vieux bus qui ne freine pas trop c’est tout de suite moins rassurant.
Sauf que ce n’est et de loin pas cette partie qui fait le plus peur… Jusque Yolosita c’est une route assez large et bitumée, après Yolosita on continue d’être a flanc de montage a quelques dizaines de mètres au dessus de la rivière, la route devient de plus en plus étroite et le bitume laisse place a une piste poussiéreuse et la route devient une piste étroite qui serpente vertigineusement au dessus de la rivière.
Ici bizarrement on conduit a gauche mais il y a une bonne raison, ça permet au chauffeur de mieux voir ou sont les roues du bus par rapport au bord de la route et il vaut mieux, on passe régulièrement a quelques centimètres du précipice !
Au bout d’un moment il fait nuit mais on continue sur le même type de route, d’un coté ça fait un peu moins peur vu qu’on ne voit pas ce qu’il y autour, de l’autre coté le chauffeur a déjà pas mal d’heures de routes dans les bras ce qui ne rassure pas non plus.
Finalement a 3h du matin les tressautements du bus s’arrente… on est arrivé a Rurrenabaque, même en pleine nuit l’humidité et la chaleur sont étouffantes, il n’y a que des moto-taxi mais ça ira très bien pour faire les 5km qui me séparent du centre ville.