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Manakara

Initialement je n’avais pas prévu de rester a Manakara mais avec la fatigue d’hier la perspective de reprendre le taxi brousse ne m’enchante pas, je reste donc ici et en profiterais pour visiter.
Je trouve un piroguier qui m’emmènera visiter les environs, on fait une assez grande distance en pousse pousse pour arriver jusqu’au canal des Pangalanes. Il s’agit d’un immense ouvrage d’époque coloniale, il longe la cote sur presque 700km, 420km entre Tamatave et Manajary sont encore navigables en partie naturel et en partie construit par l’homme, notamment des prisonniers de guerre. Il traverse lacs, lagunes et rivières et permet d’éviter la navigation dans l’océan indien, très dangereuse a cause des vagues, courants forts et requins.

On embarque pas 2 mais 4 piroguiers pour 1 seul passager, il faut dire qu’on est a contre vent et que ça ne sera probablement pas de trop la pirogue étant large et suffisamment grande pour 6 voir 8 passagers. La première étape consiste a se rendre a l’embouchure du fleuve, meme si on est dans Manakara on as pas l’impression d’être en ville, il y a quelques maisons au ras de l’eau ou les habitants vaquent a leurs occupations : laver le linge, faire la cuisine, des enfants qui jouent et me salue, des zébus qui broutent tranquillement.
A l’embouchure du fleuve on peut apercevoir l’océan indien dont les vagues se brisent avec fracas sur la digue qui protège l’entrée du fleuve et le port, l’occasion pour moi aussi de boire un café sur la berge. On passe ensuite devant le port, si Manakara a été autrefois un important port d’exportation de marchandise, aujourd’hui il ne reste que des bâtiments a l’abandon et des barges coulées.
En remontant le canal on arrive au pont qui reliait la presqu’île au reste de la ville, celui-ci s’est effondré en 2012 sous le poids d’un camion et n’as pas été reconstruit depuis. Ici personne ne se fait vraiment d’illusions et n’espère la reconstruction de celui-ci, seule quelques pirogues assurent la traversée pour les passagers, le pont « temporaire » au niveau du port risque bien de devenir définitif.
En remontant encore un peu on arrive au village de pécheurs ou il est prévu que je déjeune, on se dépêche de rejoindre la plage pour voir les derniers pécheurs rentrer. On verra deux pirogues traverser les rouleaux pour rentrer, la manœuvre est clairement risquée et la deuxième pirogue se renverse en arrivant sur la plage, tout le monde se précipite pour les aider a sortir de l’eau. L’océan est tellement violent qu’il rend l’utilisation de balancier ou de voiles impossible, les pécheurs on leurs rames pour seuls outils et paient un lourd tribu humain.
L’océan lui ressemble a la description qu’en ont fait certains explorateurs, il n’y a pas un mais 3 rouleaux de vagues déferlantes l’un derrière l’autre, les vagues font largement 1m de haut mais le temps est considéré ici comme calme, si l’eau est chaude et claire cela ne donne pas envie de se baigner.

La plupart des touristes mangent sur la plage, si cela paraît sexy entre les embruns, le vent et le sable qui vole je suis pour ma part content que le fils de mon guide vive ici et que je mange au village. On ira chercher des noix de cocos sur l’arbre pour moi, j’aurais droit a un apéro royal avec des arachides et du rhum local, j’ai payé 5000AR(1,50€) de supplément pour améliorer l’ordinaire et ne serait pas déçu vu qu’on me sert des langouste en quantité plus que suffisante pour me péter le bide !

L’après midi je visite un site d’extraction artisanale d’huile essentielle et un village concentré sur la production d’épices, je verrais aussi des plantes carnivores et des plants de vanille, si la visite est instructive elle est surtout intéressante pour faire des achats, les prix étant plus que raisonnables, cependant en tant que voyage au long cous je ne peux me permettre ce genre de choses, mon sac fait déjà 18kg.

A Manakara j’irais également au trou du diable, un des seuls endroits ou on peut se baigner dans l’océan, il y a en effet une petite zone ou les vagues sont brisées par une barre rocheuse a quelques mètres de la plage. Reste que s’il n’y as pas de vagues a cet endroit le courant est tellement fort qu’avec de l’eau jusqu’à la taille on se fait emporter sans pouvoir résister, c’est particulièrement impressionnant et surtout dangereux, je ne reste donc pas.

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