Après une nouvelle mésaventure de billet d’avion, me voilà avec un jour de retard a Jakarta, j’arrive tard et le seul truc que je ferais ce soir c’est prendre un taxi en direction de Jl Jaksa, trouver un hôtel ou dormir et… dormir.
Ce matin je me lève un peu tard et premier constat : il pleut, si aux Philippines c’était plutôt la saison sèche, en Indonésie on est en pleine saison de pluies, le climat et plus qu’humide et très chaud vu qu’on est presque sur l’équateur.
Jl Jaksa ça ressemble a ce que devait être Khao San Rd a Bangkok il y 30 ans, quelques hôtels pas cher, des bars, quelques restos et boutiques, vendeurs ambulant, masseuses. L’ambiance est plutôt relax et bon enfant.
Entre deux averses je vais me balader dans les environs, enfin surtout au monument de l’indépendance, un immense par en centre ville avec un monument en son centre qu’on peut normalement visiter mais fermé en ce moment.
La balade est plutôt agréable et je découvre un peu Jakarta, sa circulation légendaire mais ici contrairement a Manille les voitures se déplacent.
Traverser les avenues de 6 voies de large a pied peut être une vraie galère, les feux sont rare, les passages piétons existent mais personne ne s’arrête même quand le feu est rouge… en fait si mais il faut déjà s’être engagé sur le passage piéton ! Comme a peu prés dans toutes les grandes villes d’Asie les trottoirs servent au choix aux voitures, aux vendeurs de rue, aux arbres mais certainement pas aux piétons, on marche donc sur la route comme tout le monde.
Je consacre mon deuxième jour a visiter de manière un peu plus approfondie la ville, une longue balade a pied m’emmène en direction de la vielle ville, je travers plusieurs quartiers typiques, ici un gratte ciel peut côtoyer un bidonville.
Il y as des maisons traditionnelles, des artisans qui fabriquent et vendent un peu tout dans de minuscules échoppes.
J’arrive enfin a l’ancienne ville, en réalité la ville coloniale Hollandaise, l’endroit est dans un état très divers, depuis plusieurs années d’important travaux de restauration sont entrepris, les bâtiments délabrés côtoient donc les bâtiments restaurés. La place centrale est plutôt sympa, ici on peut louer des vélos colorés, admirer des artistes de rue, manger un bout, bref passer un moment relax.
Je continue vers l’ancien pont hollandais, il n’est pas vraiment d’époque vu qu’il as été reconstruit a plusieurs reprises puis en direction de l’ancien port de pêche. Ici je visite le très sympa musée de la marine qui présente la longue histoire marine du pays, les indonésiens ont en effet toujours été de très bon navigateurs, capables de traverser des océans avec des bateau chargés de marchandise, notamment épices vers les pays voisins, colonisant Madagascar et allant jusqu’au Ghana sur leurs catamarans ou trimarans (un monocoque muni de deux flotteurs pour le stabiliser). De l’autre coté du canal le vieux port est encore actif bien qu’il ne soit pas assez profond pour les navires modernes, le trafic local s’effectue toujours depuis ici via d’impressionnants bateaux en bois.
Je rentrerais par le quartier chinois, particulièrement animé surtout que le nouvel an chinois est dans quelque jours, ce genre de quartier donne toujours quelques curiosités a voir, serpents, grenouille séchées et autre joyeusetés !
Jakarta, capitale du plus grand pays musulman du monde est une ville surprenante, celle de tous les extrêmes, ici on croise des gratte-ciel et centre commerciaux luxueux entourés de bidonvilles, des voitures de luxe garées a coté des vendeurs de street food, des femmes voilées de la tête aux pieds (gants et chausses inclus) discuter avec des femmes en mini-short et débardeur. Si l’alcool n’est pas vendu partout il n’est pas difficile d’en trouver, tous les bars sont placardés d’immenses affiches vantant une marque de bière locale. Les premières choses qu’on me proposera d’ailleurs a mon arrivée le premier soir sont bière et prostituées, a 2 heure du matin, pas encore remis de mon vol cela surprend un peu dans un pays qu’on imagine assez strict, islam oblige.