Ce matin nous partons tôt, « seulement » 150km de piste nous attendent pour rejoindre Morondava. Nous mettrons la matinée pour rejoindre Belo sur Tsibihinia ou nous ferons une rapide pause dejeuner. La deuxieme partie de piste n’est pas meilleure que le reste, les vitesses sont souvent faibles (15kmh voir moins), nous sommes dans une grande pleine ou on voit régulièrement des baobabs qui déploient leur branches sans feuilles au dessus de l’horizon. Nous ferons quelques arrêts a coté des baobabs remarquables, baobab sacré, baobab amoureux, etc. En fin d’après midi nous arrivons enfin a l’allée des baobabs, une zone ou la densité de baobabs est importante et ils sont de surcroît immense. A la tombée du jour l’endroit est assez magique, on passe un moment ici a faire des photos.
Les baobabs sont un des symboles de Madagascar, imaginez, 11 des 13 espèces connues n’existent qu’ici. Ces arbres ont la particularité de ne pas fonctionner en fonction d’une saison chaude ou froide mais en fonction de la pluviométrie, ils perdent leurs feuilles lorsqu’il fait sec et seraient capable de survivre plusieurs années sans avoir de feuilles (jusqu’à 20ans selon certains), certains arbres auraient plus de 1000 ans. Au milieux du paysage de brousse, végétation basse et herbeuse ces arbres immense sont vraiment impressionnants.
Nous arrivons a Morondava a la nuit tombée, nous irons manger chez « Alain », un restaurant que je recommande pour ses crustacés, poissons et fruits de mer, si c’est un peu plus cher qu’ailleurs (20000AR par personne environ), ça vaut le coup, certains finirons avec une langouste plus grosse que leur ventre !
De Morondava j’avais l’intention de rejoindre Tulear par la piste mais on me déconseille fortement cette solution suite au dernier cyclone la piste est très dégradée et il n’est pas certain que je puisse descendre jusque Tulear de cette façon, je rejoindrais donc Antsirabe en taxi brousse, 10h de route bitumée en pas trop mauvais état.
Il est temps pour moi de quitter Charlotte, Mathieu et Johanna, eux partent vers Ambositra (Amboustre) une ville connue pour son artisanat et d’un intérêt limité pour moi vu que je ne peut pas acheter grand chose. Pour ma part je continue plus au sud vers Fianarantsou d’où j’espère pouvoir prendre le train FCE.
Pour finir, si une balade de 8 jours peut paraître un peu long, a condition d’être soit plusieurs soit de rejoindre un groupe cette solution permet de découvrir d’une part la vie des villages malgaches, parfois très isolés et les Tsingy très difficilement accessibles par ses propres moyens, le coût de location d’un 4×4 étant prohibitif pour un voyageur seul (100€ jours minimum)
Enfin merci a mes compagnons de voyage avec qui j’ai passé un super moment.