En sortant du bateau je suis pas trop motivé a rester a Dakar pour mes deux derniers jours au Sénégal, deux heures de 7place plus tard, me voilà a Joal-Fadiouth. Je loge au Thiouraye, c’est une petite auberge assez classe au bord du fleuve, heureusement que tous les taxis connaissent car c’est un peu a l’écart de l’artère centrale, au bout d’une ruelle sablonneuse.
Après une bonne sieste, me voilà parti découvrir la ville, c’est plutôt agréable, entre le fleuve et la plage, séparé par une artère centrale il y a plein de petits quartiers aux ruelles sableuses. La plage si elle n’était pas couverte d’algues serait certainement très belle, c’est tout de même l’occasion d’une balade sympa, des pécheurs me feront monter sur une des grandes pirogues et me feront goûter du poisson grillé. Je croise aussi des charpentiers en plein assemblage d’une pirogue, des lutteurs qui s’entraînent dans le sable et forcement des enfants un peu partout.
Apres une nuit reposante, je pars a pieds direction Fadiouth, le fameux village des coquillages. Arrivé au pont on m’indique la direction du syndicat du tourisme ou on peut louer les services d’un guide et d’une pirogue, tout cela semble étonnamment organisé par rapport a ce que j’ai vu dans le reste du pays, les prix sont forfaitaires mais tout de même négociables, on ne se fait pas assaillir par les guides et vendeurs vu que tout cela est géré par le syndicat du tourisme.
La balade en pirogue permet essentiellement d’accéder aux anciens greniers a grains (visite pas obligatoire de mon point de vue), ces greniers étaient situé sur une île a part pour éviter de perdre les récoltes en cas d’incendie dans le village. Il y a aussi un petit village de boutiques de souvenirs avec des noms d’enseignes françaises, bien fun.
Le cimetière chrétien et musulman et plus intéressant, il est également sur une île a part du village, vu la place limitée il n’y a pas de caveaux et les concessions durent tant que la tombe est entretenue. Ici on est sur une montagne de coquillages, accumulés a la fois par un phénomène naturel qui tue les coquillages a certaines saisons et sont ensuite ramené au bord par la marée et l’exploitation humaine de cette même ressource sur une très longue période. Quelques grands et majestueux baobab contribuent a faire de ce cimetière un endroit vraiment étonnant.
En traversant un pont de bois on arrive au village proprement dit, ici pas de voiture, tout se fait a pieds, les rues seraient de toute façon trop étroites.
Le sol est couvert de coquillages, qui servent même de matériaux de construction pour certaines maisons. Si la visite est très sympa on ne voit finalement qu’une assez petite partie du village, un baobab qui as la particularité de ne jamais perdre ses feuilles, l’église étonnamment moderne et quelques rues avec des vendeurs.
A noter qu’un effort très important a été fait sur la propreté du village, vous ne trouverez donc pas ici de déchets qui traînent, il y a un service de ramassage assuré par des jeunes du village. A savoir aussi que vous ne serez que très peu assailli par les vendeurs, chaque guide travaille avec une liste de vendeurs pré-définie, même si rien ne vous interdit d’aller voir ailleurs.
Une fois n’est pas coutume, ce midi je mange dans une vrai gargote que des gens m’ont conseillés, en fait je pense qu’on est chez une famille et que la mère de famille fait accessoirement resto, dans tous les cas je mange du poisson grillé avec du yassa installé dans une cour entourées de petites maisons.
Cet après midi je larve un peu, je me balade, je rencontre des jeunes avec qui je passerais la soirée, bref pour un avant dernier jour au Sénégal c’est une journée réussie.